Pendant longtemps, la viande a été mise en avant comme un vecteur de force, de performance sportive et de virilité. Aujourd’hui on sait que cela est faux. Dans le documentaire Netflix, ils nous disent exactement l’inverse: il faut manger du végétal pour être fort et performant !
Plus tard dans le documentaire, une athlète cycliste, Dotsie Bausch, nous explique que son changement d’alimentation lui a permis d’exploser ses records de vitesse et de performance en musculation (140kg à 260kg à la presse à cuisses). Elle nous dit également qu’elle est beaucoup moins fatiguée, qu’elle se sent en forme olympique. Bref, c’est devenue une véritable machine à records depuis qu’elle est passée à une alimentation végétale (vegan ou végétarienne, on ne sait pas).
Mais, admettons que c’est uniquement grâce aux fruits et aux légumes qu’elle ait explosé ses performances. L’explication nutritionnel que nous pourrions avoir est qu’elle n’aurait pas simplement modifié la source de ses protéines. Elle aurait changé la répartition de ses macros (glucides, lipides et protéines) et consommer davantage de glucides que de protéines. Elle devait probablement consommer beaucoup trop de protéines par rapport à son activité et pas assez de glucides. Et en passant à une alimentation végétale, elle a naturellement augmenté sa consommation de glucides, et donc son niveau d’énergie. En effet, lorsque l’on réduit une source de macronutriments, on augmenta forcément une autre source. Quand on diminue l’apport en protéines, on augmente très généralement l’apport en glucides.
Un autre argument, plutôt malhonnête, est avancé par un médecin nutritionniste, et repris par 2 athlètes de sports de force, un haltérophile et un strongman. Selon eux, ils n’ont pas spécialement besoin de manger de produits animaux car les herbivores, eux, sont costauds et ne mangent pas de viande. Effectivement, la vache ou le bœuf, par exemple, obtiennent les protéines de l’herbe par un processus de fermentation poussée qui leur permettent d’assimiler les nutriments de l’herbe. Et c’est également exact pour les autres végétaux comme les plantes. Mais notre tube digestif est différent de celui des ruminants et de celui d’animaux plus proches avec qui on aime bien nous comparer, comme les singes ou les gorilles. Nous n’avons pas le même système digestif: chez nous, le petit intestin est long et le colon petit, alors que chez eux, c’est l’inverse. Le colon sert de couloir de fermentation. De fait, les chimpanzés ont une alimentation exclusivement végétale, à base de feuilles, avec beaucoup de fibres, d’où un colon très long et un petit intestin. Ils ont un système de fermentation bien plus poussée que nous, puisque leur alimentation nécessite une longue fermentation pour capter les nutriments: leurs apports caloriques (graisses, protéines, glucides) sont dérivés de la fermentation des feuilles qu’ils consomment. Donc, l’argument avancé selon lequel les ruminants sont costaux sans manger de viande, et que nous devrions faire de même, n’a pas lieu d’être et ait totalement hors de propos … !
Finalement, pour les 3 athlètes précités, dont on nous vante les performances sportives, on peut légitimement penser au dopage comme principale responsable de l’explosion de leurs performances sportives, qui dans le monde du haut-niveau est monnaie courante. Il ne faut pas être naïf. Vouloir nous faire croire que c’est le changement à une alimentation végétale (exclusive ou non d’ailleurs, on ne sait pas) qui leur a permis de décupler leurs capacités physiques ou de gagner des médailles, est un procédé assez malhonnête ! D’autant que pour les sports de force, les besoins en créatine et en bêta-alanine (que l’on retrouve dans la viande uniquement) et en protéines sont très importants. Et c’est la raison pour laquelle les athlètes des sports de force, qui « se disent » végétariens, doivent se supplémenter à la fois en protéine végétale (de fait ce n’est donc pas une alimentation végétale naturelle puisque la protéine en poudre n’existe pas dans la nature et est un produit transformé), ainsi qu’en créatine entres autres.
Ayez en tête que les athlètes sont dans 99% dopés pour atteindre ce niveau de performance et battre de nouveaux records, ils ne se nourrissent pas exclusivement de produits végétaux naturelles (sans transformation), et les pratiquants de sports de force ne peuvent pas avoir une alimentation végétale exclusive car leurs organismes ont besoin de certains nutriments. C’est là le mécanisme mensonger du documentaire, qui peut tromper aisément un public non averti, faire croire qu’il est possible d’atteindre leur niveau physique et de performance uniquement grâce à l’alimentation végétale.