Pour stimuler la croissance musculaire et donc gagner du muscle, il faut stimuler la Synthèse Protéique Musculaire (SPM). La SPM est stimulée efficacement à travers 3 paramètres : le stress musculaire, l’environnement nutritionnel, et la récupération.
Le stress musculaire est régi par deux règles fondamentales qui se complètent et qui vont permettre de booster la stimulation de la SPM: plus la stimulation de la SPM est grande, plus le développement de la masse musculaire est optimisé. Ces deux règles agissent comme des points de repères, des marqueurs de l’effort et permettent de mesurer la progression.
- Marqueur n°1: le Temps Sous Tension (TST)
Le TST correspond à la durée pendant laquelle le muscle est mis sous tension, c’est à dire pendant combien de temps il tire, pousse ou soulève une charge. L’objectif du TST est de créer une ischémie (baisse d’oxygène dans les tissus musculaires, une sorte de saturation) pour engendrer des adaptations positives et recruter un maximum de fibres musculaires. Plus un muscle a été mis sous tension, plus il a été saturé, plus la stimulation de la synthèse protéique est importante et plus la croissance musculaire est stimulée.
- Marqueur n°2: le Volume Total Soulevé (VTS)
Le VTS complète le TST car si pour une même série ou un même entraînement, vous avez soulevé plus de charge pour un temps égal ou moindre, cela signifie que vous avez progressé. En utilisant le volume total soulevé combiné au TST, vous avez le cocktail parfait pour stimuler votre croissance musculaire et agir précisément sur votre progression.
P.S: Le TST et le VTS se calculent sur par série, par exercice et par séance.
- Points de repères de la méthodologie d’entraînement traditionnelle en prise de masse
Pour utiliser correctement le TST et le VTS dans une optique de prise de muscle, voici les principaux points à respecter:
1- Charge à privilégier : 60 à 80% du 1RM
2- TST : 40 à 70 sec par série
3- Nbre de rép/série : 6 à 20
4- Nbre de séries/exercice : 3 à 4
5- Nbre d’exercices/séance : 6 à 12
6- Tempo d’exécution lent et contrôlé (4 à 10 sec/répétition)
7- Temps de repos entre les séries : 2 à 4 min
Attention cependant, ces points de repères sont des principes traditionnels (classiques) de l’entraînement hypertrophie. Ils ne représentent en aucun cas la seule possibilité de prendre du muscle. D’autres types d’efforts comme le CrossFit, le powerlifting, la gymnastique, le calisthenics ou l’haltérophilie permettent de développer du muscle. De plus chaque individu réagit différemment à l’entraînement en fonction de nombreux paramètres comme l’âge, le sexe, le(s) sport(s) pratiqué(s), les facteurs génétiques, la morphologie anatomique, etc.
- une consommation glucidique autour de l’entraînement (plutôt pendant et après) pour pallier à la dépense énergétique de la séance de musculation. Aussi pour avoir suffisamment d’énergie disponible dans les muscles (glycogène) et dans le sang (taux de glycémie), en fonction de l’effort, pour soutenir l’intensité de l’effort. Il est généralement conseillé de prendre une boisson d’effort pendant le training, composée d’une source glucidique (de type maltodexrine, glucose ou dextrose) et de BCAA (acides aminés).
- un apport en BCAA (acides aminés) autour de l’entraînement. En fonction du type d’effort, le timing de la prise des acides aminés peut varier. Soit 1h avant puis toute de suite à la fin du training, soit 1h avant puis pendant la séance, ou bien pendant et tout de suite après la fin de l’entraînement. Par exemple, pour les crossfiteurs, du fait de séances relativement courtes mais très intenses, ne peuvent pas vraiment boire pendant l’effort. Leur prise de BCAA se fait donc avant et après l’entraînement. Les pratiquants de musculation, quant à eux, vont pouvoir consommer leurs BCAA avant et pendant, ou pendant et après leur entraînement.
- un apport journalier en protéines suffisant, environ égal à 1,4g par kg de poids de corps pour les femmes et 1,8g par kg de poids de corps pour les hommes. Ainsi, une femme qui pèse 50 kg souhaitant prendre du muscle devra consommer 70g de protéines par jour (1,4g × 50 kg), tandis qu’un homme pesant 80 kg devra consommer 144g de protéines par jour (1,8 × 80 kg), s’il souhaite augmenter son volume musculaire.
- dormir entre 8h et 10h en éteignant vos écrans au moins 1h avant d’aller vous coucher et en favorisant un couché le plus proche possible de la tombée de la nuit (en fonction des saisons). Un mauvais sommeil perturbe grandement les hormones du sommeil (mélatonine et prolactine), affectant l’ensemble du système hormonal et immunitaire, dont les hormones de croissance.
- manger suffisamment en évitant la nourriture industrielle et transformée. Privilégier les produits bruts de qualité à cuisiner soi-même.
- limiter le mauvais stress (alcool, tabac, relations toxiques, activités sociales ou divertissements superflus).
- contrôler son niveau d’activité physique les jours de repos et privilégier des activités douces pour le système nerveux.
- passer du temps avec les personnes que vous aimez ou avec vous-même sans chercher d’occupation particulière