Sport et thérapie : comment l’activité physique lutte contre la maladie et le cancer

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Le sport est de plus en plus utilisé par le monde médical, et plus largement celui de la santé, comme corollaire aux traitements médicamenteux et ce, aux différents stades de la maladie. En effet, de plus en plus d’études thérapeutiques mettent en avant les effets bénéfiques d’une pratique sportive face à la maladie, aussi bien dans la prévention des risques, que dans la phase de médication ou post-traitement.

Le sport, préventif et thérapeutique contre le cancer

La CAMI Sport et Cancer, née de la collaboration entre Jean-Marc Descotes, ancien sportif de haut niveau et Thierry Bouillet, cancérologue au CHU d’Avicenne, développe des programmes de thérapie sportive pour les personnes touchées par le cancer (hommes, femmes et enfants).

Les cellules cancéreuses assurent leur développement par le biais de l’insuline qui favorise leur croissance, et donc leur prolifération. La pratique d’une activité physique d’intensité soutenue à une fréquence hebdomadaire de 2 à 3 séances de sport permet de faire baisser le taux d’insuline dans le corps. Il faut néanmoins adopter ce comportement sur une période relativement longue, c’est à dire au moins un an, pour agir de façon efficace sur le taux d’insuline et d’œstrogène.

Le sport, en ce qu’il engendre des modifications métaboliques, permet d’augmenter l’efficacité des traitements médicamenteux et d’en limiter les effets secondaires.Les traitements tels que la chimiothérapie, particulièrement lourds et difficiles à supporter, mettent le corps du patient à rude épreuve causant généralement de nombreux effets secondaires comme une fatigue accrue, nausées et vomissements, vertiges et différents types de douleurs.
L’activité physique permet de lutter contre cet état, par la mobilisation du corps et par le maintien de la masse musculaire, attaquée par l’inflammation que génère le cancer. Le sport donne ainsi les ressources nécessaires pour faire face, à la fois physiquement (en stimulant le système endocrinien) et mentalement (en reprenant confiance et conscience de son corps). D’autre part, le sport par le mouvement favorise le drainage et relance la circulation sanguine qui permet l’élimination des résidus des traitements stockés dans l’organisme.
Le sport joue un rôle tout aussi important dans le cadre de la prévention du cancer. En effet, des études révèlent que la pratique d’une activité sportive régulière pendant et après le traitement diminuerait de 40 à 50% les risques de récidive des cancers du sein. Ce qui est considérable.

La maladie étant généralement synonyme d’enfermement, d’isolation, le sport est également recommandé pour ses vertus psychologiques, en ce qu’il engendre un sentiment de bien-être par la sécrétion d’endorphines (hormones du plaisir). Cela permet au patient de partager un moment et de se réapproprier son corps le temps d’une séance de sport. Bien évidemment, l’activité physique doit être adaptée à la pathologie, à ses spécificités tout en prenant en compte les capacités physiques du patient.

Le rôle bénéfique du sport en prévention des ALD

Les Affections de Longue Durée sont des affections comportant un traitement prolongé comme le diabète, la maladie d’Alzheimer ou une bonne partie des maladies cardiovasculaires que je vais aborder plus en détails.

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde avec 31,1% de la mortalité mondiale … En tête de liste, on retrouve l’infarctus et l’AVC. Les femmes sont d’ailleurs de plus en plus touchées par ces maladies. En France, 1 femme sur 3 en serait victime. Ces maladies ont pour cause principale un mode de vie marqué par une trop forte sédentarité. L’activité physique est un facteur crucial dans la prévention des risques d’accidents cardiovasculaires.

Le sport agit sur la prévention des maladies cardiaques, dont voici 3 des principaux vecteurs :

– Le sport permet de contrôler et de stabiliser la tension artérielle : la pratique régulère d’une activité sportive va favoriser la vasodilatation des artères, augmenter la force de contraction du myocarde (tissu musculaire du cœur) et permettre la diminution du rythme cardiaque pendant l’effort et au repos.

– L’activité physique contribue à la régulation de la masse graisseuse et donc à prévenir le risque d’accident vasculaire : bouger régulièrement à intensité soutenue va permettre de brûler de l’énergie et de stimuler positivement son métabolisme. Il permet de limiter le risque de problème cardiaque lié à l’excès de gras entourant les organes, nuisible à leur bon fonctionnement.

Faire du sport favorise le bon cholestérol. Le cholestérol est une molécule qui permet le maintien de la structure des cellules. Il est qualifié de mauvais cholestérol dès lors qu’il s’agit de lipoprotéines à faible densité qui recouvrent de dépôts lipidiques les parois des artères, en entrainant l’obstruction progressive, et augmentant alors le risque d’infarctus du myocarde ou d’AVC.

L’activité physique permet d’y remédier : le corps utilisera le cholestérol pour mieux fonctionner lors d’un effort. Le sport  » consomme  » le mauvais cholestérol comme carburant en quelque sorte. D’ailleurs, le bon cholestérol est 30% plus élevé chez les personnes pratiquant du sport de façon constante.

Le sport pour éviter et combattre l’obésité

L’obésité, définie par l’OMS comme « une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle pouvant nuire à la santé », se traduit au quotidien par un état d’essoufflement, des douleurs articulaires, un manque de tonus musculaire et des difficultés à se mouvoir.

L’obésité met la santé en grand danger, d’un point de vue cardiaque, hormonal, articulaire et plus globalement au niveau du fonctionnement de l’organisme. L’activité physique est une des réponses (avec la nutrition et la psychologie), mais elle est plus efficace en amont, en prévention car l’obésité entraine des changements hormonaux et physiques parfois irrévocables, ou en tous les cas très compliqués à rattraper. Par ailleurs, la prise en charge sportive d’une personne obèse est bien spécifique et différente d’une perte de poids classique.

A moins que l’obésité ne soit génétique, elle n’arrive pas du jour au lendemain et elle est souvent le résultat de nombreuses années cumulées d’une sédentarité accrue combinée à une alimentation déplorable. Et c’est en cela que le sport est un formidable outil de prévention et de lutte contre l’obésité, car il permet d’éviter d’arriver à ce stade critique du surpoids.

Le sport, le meilleur des antidépresseurs

La dépression, qui se traduit par un état de grande tristesse ouvrant sur une perte de motivation et des facultés de décision, serait le résultat d’une perturbation ou d’un déséquilibre des neurotransmetteurs tel que la sérotonine (hormone du bonheur).

La voie unique des antidépresseurs est de plus en plus remise en question, au profit d’une combinaison entre sport et médicaments. Pour la petite histoire, j’ai aidé 2 personnes à sortir d’une dépression à travers le sport, sans aucune médicamentation, car je n’y suis pas favorable. Je suis pleinement convaincu que les antidépresseurs ne font que renforcer ce sentiment de mal être et rendent davantage dépendant les personnes dépressives, qui se retrouvent prises au piège entre l’effet de drogue des antidépresseurs et leur mal être lié à la dépression.

Pourquoi le sport aide à sortir de la dépression ? L’effort a pour conséquence la production de l’endorphine, hormone du plaisir. Cette hormone engendre un sentiment de bien-être, d’euphorie, et lutte ainsi contre les effets de la dépression. D’autre part, le sport favorise les mécanismes cérébraux dont la fabrication des neurones en stimulant la production des neurotransmetteurs, dont la sérotonine.

En conclusion

Le sport est la meilleure des préventions santé et représente le meilleur antidote dans la lutte de nombreuses maladies physiques et mentales. Il est de plus en plus mis au cœur de traitements thérapeutiques et utilisé en prévention par de nombreux acteurs du monde de la santé. Pour les problèmes importants de surpoids, nous savons que cela n’arrive pas du jour au lendemain et que c’est le résultat de nombreuses années cumulées d’une sédentarité accrue combinée à une alimentation déplorable. En cela, l’activité physique est un formidable outil de prévention et de lutte contre l’obésité.

Ce qu’il faut retenir

  • l’activité physique a des effets positifs préventifs et curatifs
  • la pratique d’une activité sportive permet de lutter contre l’obésité
  • le sport favorise un bien-être mental non-négligeable dans le cadre de pathologies psychologiques

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