Les graisses alimentaires sont divisées en 2 : il y a les graisses saturées et les graisses insaturées. Pour le corps, le traitement de l’une ou de l’autre est identique et nous avons autant besoin de manger des graisses saturées que de graisses insaturées. Les graisses saturées sont considérées par le grand public – mais aussi par les scientifiques, les médecins et les nutritionnistes – comme étant de mauvaises graisses, jouant un rôle dans les problèmes de surpoids et de santé du cœur.
Le cholestérol LDL, comme nous l’avons vu, est une particule précieuse dans notre sang et sert de nombreux rôles indispensables. N’est-il pas un peu incongru que la nature aurait conçu quelque chose qui soit si précieux, mais endommage également nos artères et provoque des problèmes cardiaques et des pathologies cardio-vasculaires ? Comment le LDL peut-il être à la fois protecteur et nocif ? Cela n’a pas de sens ! La réponse est que le LDL lui-même n’est pas nocif, mais dans certaines situations, il peut être impliqué dans le processus de réponse aux blessures et à l’inflammation, ce qui donne l’impression que c’est un mauvais acteur quand il est simplement présent sur les lieux du crime.
Par ailleurs, les végétariens sont également loin d’être à l’abri de problèmes cardiaque et d’hypertension artérielle. Eux aussi affichent des taux équivalents à la population générale malgré des niveaux moyens plus faibles de LDL. Pourtant ils ne mangent pas de produit animaux et donc pas de graisses animales saturées. De fait, se pourrait-il qu’il y ait un autre invité dans la partie, qui pourrait jouer son rôle dans les problèmes que nous venons d’énoncer ? Sachant que les végétariens ont une alimentation hyper-glucidique, leur niveau d’insuline pourrait bien en être à l’origine.
Il est aujourd’hui très clairement établi que le sucre est le facteur principal des problèmes de surpoids, d’hypertension artérielle et de maladie cardio-vasculaires, même si les graisses saturées restent les coupables aux yeux des gens, puisqu’on nous a rabâché pendant des dizaines d’années que le gras fait grossir. En réalité, c’est le sucre (les glucides) qui fait grossir, car sur les 3 macronutriments (glucide, graisse et protéine) c’est le seul à provoquer la sécrétion de l’insuline. Et l’insuline est l’hormone responsable du stockage et de la libération de l’énergie. Autrement dit, si l’insuline n’est pas stimulée, il n’y a pas de stockage possible car il n’y a aucun autre moyen qui existe pour le corps de stocker du gras. De fait, lorsque l’on consomme des graisses (animales ou végétales, saturées ou insaturées) et des protéines, il n’est tout simplement pas possible de prendre du « gras ». Cette énergie est au contraire soit utilisée directement, soit rendu disponible par le corps dans le sang, les muscles ou des organes comme le foie.
Alors pourquoi nous dit-on – agences de santé publique, médecins, scientifiques, nutritionnistes, journalistes – que le gras fait grossir et qu’il est néfaste pour la santé cardiaque et corporelle ? Que le cholestérol est mauvais et qu’il ne faut pas manger de graisses saturées ? C’est entre autres, parce que pendant plus d’un demi-siècle, et ce jusqu’à très récemment avec une étude parue en 2004, The China Study du Dr Campbell, les graisses, mais aussi la viande et le sel ont été rendu, à tort et volontairement, coupables de tous les maux. Même si des voix se sont élevées pendant tout ce temps et que des critiques ont été publiées, dont une très répandue publiée en 2014 par Denise Minger, Death by food pyramid, corriger des dizaines d’années de mensonges et de propagande dans la conscience collective prend du temps. Surtout quand les agences mondiales de santé et de nutrition ne vont pas dans ce sens.